ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 8月12日 02時05分
Le sommet en question est le Kibo, qui culmine à 5 891 mètres, le plus haut des trois volcans qui forment le Kilimandjaro, en Tanzanie.
Le 20 septembre 2006, le « 20 heures » de France 2 montre les clichés du Kilimandjaro sec et nu, captés par Yann Arthus-Bertrand, et les compare avec des prises de vue analogues remontant aux années 1990.
La différence est frappante. Mais, dès le lendemain, un contre-discours apparaît.
Le 21 septembre, dans l’hebdomadaire L’Express, la chronique du géochimiste et ancien ministre Claude Allègre s’intitule « Neiges du Kilimandjaro » et prend prétexte des images frappantes de la grande montagne africaine pour lancer, en France, le mouvement climatosceptique.
Comment ? En rappelant un principe cher aux scientifiques : « Montrer n’est pas démontrer. »
De fait, comme le confirme le glaciologue Etienne Berthier, spécialiste des glaciers d’altitude, s’il ne fait aucun doute que le Kilimandjaro a perdu près de 90 % de ses glaces en un siècle, la part qu’y prend le réchauffement anthropique est débattue.
C’est toute la beauté du tour de force accompli par Claude Allègre : retourner le cliché contre lui-même en usant de l’autorité de la parole scientifique. Par d’habiles enchaînements, il suggère que, puisque l’image ne peut démontrer à elle seule l’existence du phénomène, c’est bien l’indice que sa réalité est incertaine.
Cette idée fera son chemin. En 2006, le mot « climatosceptique » est encore inconnu de la langue française. Les images du Kilimandjaro étaient-elles, à l’époque, trompeuses ? Elles illustraient en tout cas une réalité.
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1 : Le Kibo, en 2006
2 : Le Kibo, en 1989.
Photo : Yann Arthus-Bertrand (@yannarthusbertrand)
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2020/8/12