ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 9月22日 19時43分


Assise dans la cuisine douillette de son chalet turquoise, au milieu d’une forêt de conifères, près de Jokkmokk, juste au-dessus du cercle polaire, dans le nord de la Suède, Jannie Staffansson, 30 ans, ne cache pas son désarroi : « Chaque année est pire que la précédente. »⁣
Comme son compagnon, Keira, originaire de Jokkmokk, la jeune femme a grandi dans une famille sami, l’un des derniers peuples autochtones d’Europe. Ils sont autour de 100 000, éparpillés entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la péninsule de Kola, en Russie, des régions septentrionales où les températures augmentent deux fois plus vite que dans le reste du monde. En Suède, une toute petite minorité (environ 2 500 personnes) vit de l’élevage de rennes.⁣
Le troupeau de Jannie et Keira se trouve encore dans la montagne, sur les pâturages d’automne. Ce n’est que lorsqu’il redescendra, fin novembre, que le couple pourra constater l’étendue des dégâts. Mais Jannie se prépare déjà au pire. Cette année, le printemps n’a jamais véritablement commencé : « Au moment du vêlage, en mai, il y avait encore de la neige et il faisait très froid. Les femelles ont voulu aller à l’ouest, là où elles ont l’habitude de mettre bas. Le vent était glacial. Des rennes sont morts, gelés. Nous n’avons eu que très peu de faons. »⁣

Ensuite, malgré les températures estivales record dans l’Arctique, il a fallu attendre des semaines avant que la glace finisse de fondre dans le nord de la Suède. Les rennes ont eu du mal à trouver de quoi se nourrir. La jeune éleveuse craint qu’ils n’aient pas repris suffisamment de force et voit déjà se profiler le spectre de l’hiver passé.⁣
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Un troupeau de rennes, au village de Porjus, le 5 février, en Laponie. Photo : Carl-Johan Utsi (@cjutsi)⁣
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2020/9/22

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