ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 10月13日 21時07分
Cocorico ! Dans la revue Nature, une équipe française décrit la structure tridimensionnelle de l’incroyable machinerie moléculaire humaine de fabrication des protéines à partir des séquences génétiques, le ribosome. La forme, et donc le fonctionnement de cette grosse molécule de plus de 450 000 atomes, deviennent visibles, quasiment à l’atome près, soit des détails de 4 angström de large. Une première.
La prouesse a été permise grâce à un nouvel instrument d’imagerie révolutionnaire, le cryo-microscope électronique. Comme son nom l’indique, il bombarde d’un faisceau d’électrons intense des échantillons de protéines, virus et autres macromolécules pris dans de la glace à – 180 degrés Celsius. Les ondes électroniques, plus petites que les ondes visibles, révèlent alors la forme de l’objet dans ses moindres détails.
Hélas, ce chant du coq est peut-être un chant du cygne. Cet épisode glorieux remonte en effet à 2015, lorsque la France était pionnière en Europe de cette technique, célébrée par un prix Nobel de chimie en 2017 pour ses trois inventeurs. Mais depuis, le pays a décroché. Les chercheurs publics français ne disposent que de deux cryo-microscopes à haute résolution, celui de Strasbourg, installé en 2013 à l’IGBMC, et celui de Grenoble au synchrotron européen (ESRF), donc ouvert à toute l’Union européenne. L’armée en possède également un depuis 2017, ainsi que l’Institut Pasteur, à Paris.
L’Angleterre, qui n’en avait pas en 2014, en possède désormais plus de 20. Et l’Allemagne, au moins… 30. « C’est dramatique. On était à la pointe, on ne l’est plus, regrette Laurent Terradot, directeur de recherche au CNRS à l’Institut de biologie et chimie des protéines, à Lyon. »
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Le cryo-microscope Titan Krios, développé par Thermo Fisher Scientific, propriété du synchrotron européen, à Grenoble. Photo : Stef Candé (@stefcande) / ESRF
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2020/10/13