ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Les années passent et, autour de Bihac, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, sur l’axe de la principale route migratoire à travers les Balkans, la situation continue de se détériorer, hiver après hiver.⁣ Recroquevillé devant un poêle à bois dans l’usine désaffectée Krajinametal, Aslan raconte en tremblant de froid qu’il en est à sa dix-huitième tentative de passage vers l’UE. Pour cet Afghan de 17 ans, le « game » comme l’appellent les migrants, le « jeu » qui consiste à tenter de traverser la frontière croate, est presque devenu une routine : cela fait deux ans qu’il est sur la route d’Afghanistan vers l’Europe, et sept mois qu’il est arrivé en Bosnie.⁣ Il dort sur un matelas gorgé d’humidité et de suie, l’usine désaffectée ayant brûlé il y a quelques années. Il existerait environ cent cinquante squats dans le canton d’Una-Sana, pour une population d’environ 8 000 migrants actuellement. Certains sont de simples maisons en construction occupées près de la frontière, d’autres des camps de fortune éparpillés dans la nature. L’un des plus infâmes est le camp surnommé « Little Bangladesh », perdu dans une forêt à Siljkovaca.⁣ -⁣ 1 : Un migrant afghan se lave par -10°C, près du camp de Bihac, le 16 janvier⁣ 2-7 : Des migrants afghans dans un squat à Bihac le 14 janvier⁣ 3 : Un « camp de jungle » installé par des migrants du Bangladesh, près de Velika Klaus, le 15 janvier⁣ 4 : Une famille afghane renvoyée en Bosnie par la police croate alors qu’elle tentait de pénétrer dans l’UE, à Bosanska Bojna⁣ 5 : Une distribution de nourriture au camp de Lipa, incendié et détruit, géré par des agences bosniennes et internationales dans les montagnes près de Bihac,le 16 janvier⁣ 6 : Aslan, migrant afghan de 17 ans, dans un squat à Bihac le 14 janvier⁣ -⁣ Photos : Damir Sagolj (@damirsagolj) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Bosnie #migrants #immigration」1月19日 0時05分