ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Quand on lui a proposé l’idée de ce reportage, Alexandra Henochsberg, directrice de la société de distribution Ad Vitam, n’a pas tenu dix secondes avant de partir dans un long fou rire. Qu’attendre, par temps de Covid-19 et d’arrêt total d’une industrie du cinéma sonnée sur pied, de la rencontre d’une distributrice et d’un critique ?⁣ Ad Vitam, créé en 1998, est un fleuron du cinéma indépendant. Pascale Ferran, Jia Zhang-ke, Marco Bellocchio, Philippe Garrel, Gustave Kervern et Benoît Delépine sont des habitués de la maison.⁣ Alexandra Henochsberg nous explique que la situation est compliquée : « J’ai à peu près vingt-cinq films sur les bras, entre ceux dont la carrière a été interrompue par le confinement, comme Drunk, de Thomas Vinterberg, ou ADN, de Maïwenn, ceux qui portent le label Cannes 2020 et qu’il faudrait quand même sortir avant Cannes 2021, et ceux qui viennent d’être tournés. » Ad Vitam a ainsi une douzaine de films à présenter au Festival.⁣ « Tous mes collègues sont dans la même situation. Nous lisons des scénarios, nous voyons des films, mais nous ne pouvons plus en prendre, ça n’aurait aucun sens. Il va y avoir un problème grave lors de la réouverture des salles. On va se retrouver avec cent cinquante films qui attendent leur sortie, dont les grosses machines françaises et américaines qui tablent sur une vraie reprise à l’automne. Et comme personne ne veut entendre parler de régulation, ça va être la guerre. »⁣ -⁣ La distributrice de films Alexandra Henochsberg, le 26 janvier 2021, dans les locaux de la société Ad Vitam à Paris. Photo : Mathieu Zazzo (@matzazzo) #PourLeMonde⁣ -⁣ #cinema #culture」2月6日 5時00分