ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 6月28日 01時05分
Eventré d’un seppuku, à la manière d’un samouraï. Le suicide théâtral de Yukio Mishima, le 25 novembre 1970, à 45 ans, a figé dans la stupeur et l’effroi l’image d’écrivain sulfureux qu’il s’était construite, contribuant à sa renommée mais éclipsant quelque peu son œuvre.
Dans Mishima ou La vision du vide (Gallimard, 1980), Marguerite Yourcenar avait exploré cette œuvre, sans éviter le piège consistant à en chercher la clé dans cette « fin terrible ». Annie Cecchi fut la première à se déprendre de cette approche, en se livrant notamment à une fine analyse de Confession d’un masque (Mishima Yukio. Esthétique classique, univers tragique, Honoré Champion, 1999).
Mais pour le lecteur français, il manquait encore un élément important pour l’appréhension de ce texte majeur : sa traduction à partir du japonais. En effet, Confession d’un masque – un récit largement autobiographique, publié au Japon en 1949, qui fera de son auteur l’un des plus prometteurs jeunes écrivains de l’après-guerre – était jusqu’à présent traduit de l’anglais (Gallimard, 1972). En retournant à la langue source, cette nouvelle traduction par Dominique Palmé, écrite dans un style délié et doté d’un appareil de notes facilitant la lecture, ne nous invite pas seulement à revenir à l’orée d’une œuvre abondante. Elle révèle aussi les ténèbres intérieures qui hanteront l’écrivain toute sa vie.
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L’écrivain japonais Yukio Mishima dans une salle de sport de Tokyo, en 1970. Photo : The Yomiuri Shimbun via AP Images (@apnews)
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2019/6/28